jueves, 28 de noviembre de 2013

Poisson d’avril


Un poisson d’avril est une plaisanterie, voire un canular, que l’on fait le 1er avril à ses connaissances ou à ses amis. Il est aussi de coutume de faire des canulars dans les médias, aussi bien presse écrite, radio, télévision que sur Internet.

Pour les enfants, il consiste à accrocher un poisson de papier dans le dos de personnes dont on veut se gausser. « Poisson d’avril ! » est aussi l’exclamation que l’on pousse une fois qu’une des plaisanteries est découverte.

Cette tradition trouverait son origine en France, en 1564. La légende veut que jusqu’alors, l’année aurait commencé au 1er avril (en fait le 25 mars correspondait selon le calendrier julien au Jour de l'an), à la fête de l'Annonciation à Marie avec la tradition de s'échanger des cadeaux. Mais le roi de France Charles IX décida, par l’Édit de Roussillon, que l’année débuterait désormais le1er janvier, marque du rallongement des journées, au lieu de fin mars, arrivée du printemps. Mais en fait, l’année civile n’a jamais débuté un 1er avril.

Si l’origine exacte de l’utilisation des poissons reste obscure (peut-être l’ichthus chrétien), il semble que beaucoup de personnes eurent des difficultés à s'adapter au nouveau calendrier, d'autres n'étaient pas au courant du changement et continuèrent à célébrer le 1er avril selon l'ancienne tradition. Pour se moquer d'elles, certains profitèrent de l’occasion pour leur remettre de faux cadeaux et leur jouer des tours. Les cadeaux que l'on s'offrait en avril étaient le plus souvent alimentaires. Cette date étant à la fin du Carême, période de jeûne durant laquelle la consommation de viande est interdite chez les Chrétiens, le poisson était le présent le plus fréquent. Lorsque les blagues se développèrent, l'un des pièges les plus courants était l'offrande de faux poissons. Ainsi naquit le fameux poisson d’avril, le jour des fous, le jour de ceux qui n’acceptent pas la réalité ou la voient autrement.

Une autre origine vient du fait que le 1er avril était le jour où la pêche devenait interdite, afin de respecter la période de reproduction. Pour faire un cadeau aux pêcheurs, et pour se moquer un peu d'eux, on leur offrait un hareng. C'est alors qu'une habitude populaire s'intalla : on accrochait subrepticement un vrai poisson dans le dos des gens. Comme les habits étaient plus larges, les victimes ne s'en apercevaient pas tout de suite, de sorte que le poisson devenait de plus en plus gluant et puant. Ainsi naquit le goût de faire ce jour-là des petits cadeaux pour rire, des plaisanteries ou des mystifications. 

Plusieurs usages semblent s’être en fait mélangés avec celui du carnaval :
   marquer la sortie du signe zodiacal des Poissons, dernier signe de l’hiver,
   prolonger la période du carême, où il n’est permis de manger que du poisson,
  confondre le benêt en lui offrant un poisson à une époque de l’année, celle du frai, où la pêche était interdite.

En France, au début du xxe siècle, on s’envoyait de jolies cartes postales toutes ornées d’un poisson d’avril et richement décorées.
Le musée du château de Dieppe conserve une très importante collection de cartes postales sur ce thème.

Cette coutume de faire des plaisanteries s’est répandue dans de nombreux pays, bien que le poisson ne se soit pas toujours exporté en même temps :
   les Américains et les Britanniques ont conservé leur April Fool’s Day (certains Écossais parlent aussi de Gowk ou de Cuckoo),
     les Allemands ont leur Aprilscherz,
    cette coutume existe aussi au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, au Canada, en Italie,     en Pologne, au Portugal, aux États-Unis, en Suisse, en Suède, en Finlande, ou même au Japon.
  en Russie il s'appelle le « jour des fous » (den dourakov). En Roumanie, il s'agit de la « tromperie/duperie du 1er avril » (păcăleală de 1 aprilie).
    au Portugal il s'appelle « jour des mensonges » (dia das mentiras).

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